Ca commence
Snake Eater prend place dans les années 60, période de la célèbre guerre froide entre les Etats-Unis et l’ex URSS, la première mission de héro du jeu, connu sous le nom de code Snake, consiste à infiltrer l’ennemi afin de récupérer un scientifique russe, Sokolov, que les USA ont du échanger contre le retrait des missiles russes de Cuba. Cette première mission sera connue sous le nom de code de "Virtuous Mission", comme on en a pris l’habitude dans les précédents opus, Snake sera aidé par un grand nombre de contacts, le Major Zero pour ne citer que lui, et ce bien sur via le célèbre codec qui est devenu un indispensable de la série. Or après 2 heures de jeu, cette mission ne s’avère qu’introductive, et laissera place, après quelques rebondissements inattendu à la mission principale : "Snake Eater".A ce propos, notons que l’histoire est toujours aussi prenante, aussi pleine de rebondissements, chaque personnage a une histoire à part que l’on découvre au cours du jeu, bref, sur ce niveau là, la Team Kojima a su tenir ses promesses et il faut avouer qu’on ne s’en doutais pas, ça a toujours été leur point fort.
Une jungle réaliste
D’après les nombreuses vidéos que Konami filtrait au compte goutte lors des grands événements, nul ne discutait la beauté des graphismes de MGS3, mais faut voir le jeu tourner pour savoir ce que cela veut vraiment dire, en un mot comme en cents, les graphismes sont incroyables, on a vraiment du mal à croire que le jeu tourne sur PS2, j'irai même jusqu'à dire que c'est l'un des jeux les plus aboutis graphiquement, toutes consoles confondues, jamais la jungle n'a été mieux rendue dans un jeu vidéo et ce avec une distance d’affichage assez grande. Les visages des personnages crient de réalisme et font passer chaque sentiment, chaque émotion d'une façon assez incroyable, bref c'est BEAU, et les développeurs ont su atteindre les limites de la console de Sony, je tiens à signaler un combat final que je qualifierai comme une vraie démo technique sûrement l’un des passages les plus beaux du jeu.Sur le plan technique toujours, les cinématiques du jeu sont toujours faites avec le moteur du jeu et n’ont rien à envier aux plus grandes productions hollywoodiennes, le tout bien sûr, sur un fond sonore extraordinaire que l’on doit, pour la plupart des musiques, à l’excellent Harry Gregson Williams, compositeur bien connu de Hollywood à qui l’on doit par exemple les musiques de The Rock, Ennemi d’Etat et dernièrement celles de Man on Fire.
Restons dans le domaine sonore, je tiens à saluer les voix qui sont toujours aussi réussies, la voix du héro est toujours jouée par David Hayter, le même qui a prêté sa voix à Snake dans les précédents épisodes de MGS, donc du tout bon. Si vous avez l’installation nécessaire, Snake Eater est compatible Dolby Pro Logic II, mais malheureusement pas de 5.1, dommage.
Les Boss
Toujours aussi charismatiques, toujours dessinés par Yoji Shinkawa. Les boss sont très nombreux et chacun demandera une technique bien précise pour en venir àbout, là encore je m’abstient d'en parler plus. Cependant je ne peux m’empêcher de parler du combat contre le 4éme boss : The End, qui est selon moi le plus beau, et aussi le meilleur combat contre un sniper de l'histoire des jeux vidéos, vous devez utiliser des techniques bien précises pour le repérer : reflet du soleil sur son viseur, suivre ses traces sur le sol, repérer l’origine de sa voix quand il vous parle et j’en passe, bref : que du bonheur pendant un combat qui peut durer entre 30 min et 2 heures en fonction de la difficulté et de votre chance. Quid du gameplay ?
A première vue, le gameplay a l’air semblable à celui de Metal Gear Solid 2, c’est en effet le cas à quelques détails prés, puisque en plus des l’utilisation classique d’un important arsenal d’armes vient s’ajouter le CQC (Close Quarter Combat), il s‘agit du combat corps à corps qui s’avère indispensable lors de votre progression dans le jeu, quelques aspects du CQS se manifestent dans l’utilisation de l’ennemi comme bouclier humain, choper l’ennemi par derrière et l’obliger à coopérer en le menaçant avec un couteau sous la gorge et j’en passe. Les exemples sont trop nombreux pour pouvoir tout citer et cela vous donnera ainsi la possibilité de finir avec vos ennemis avec la façon que vous préférez : any way you like it !!Inutile de citer que la prise en main est immédiate, la mission introductive, la "Virtuous Mission" qui peut jouer le rôle d’un didacticiel aide beaucoup.
Notons aussi un aspect tout nouveau dans le série : le camouflage. En effet, un grand nombre de costumes est disponible et votre choix devra se baser sur l’environnement : une tenue verte dans la jungle vous aidera à vous intégrer dans le décor et rendra la mission des gardes encore plus difficile. Un pourcentage est disponible en haut de l’écran, plus celui-ci est élevé et plus vous serez difficilement repérable.
Survivor
Souvenez vous bien, lors de la première vidéo diffusé lors de l’E3, on avait : "hunt or be hunted", "eat or be eaten" et "eat or die", ces trois phrases qui veulent respectivement dire "chasser ou être chassé", "manger ou être mangé" "manger ou mourir" résument tout l’aspect de survie dans le jeu, vous êtes dans la jungle, vous devez vous nourrir sur place, la jungle sera votre principal source avec un menu très diversifié : fruits, poissons, serpents, crocodiles, oiseaux, rats... Cependant il faut faire attention, Snake développe lors du jeu des préférences pour certains aliments et dans la cas ou vous lui ferez manger quelque chose qu’il n’aime pas ou une nourriture périmée que vous avez gardé trop longtemps, notre héro tombera malade. Et du coup, avancer dans Snake Eater sans se soigner s’avère impossible. Morsures de serpents venimeux, rhumes, nourriture périmée, balles de pistolet etc... vous obligeront à aller dans un menu approprié qui vous permettra de repérer le mal et vous donnera des suggestions à propos des remèdes à utiliser.
