Derniers films vus :
BTK Serial Killer
Lorelei Witch of the Pacific Ocean
White Noise
Fearless
BTK est la confession d'un tueur en série assez mou, un étrangleur, qui a tué dix personnes dans les années 70 et est tranquille depuis 30 ans, il vivote comme un individu normal entouré de ses petits souvenirs et écrivant son histoire, celle de BTK.
Mais un jour un individu se permet d'écrire un livre sur lui, lui volant SON histoire, celle qu'il est le seul en droit d'écrire, alors il recommence à tuer tout en semant des indices pour se faire arrêter...
L'idée est bonne, l'exécution manque de panache et de conviction, tout est présenté comme une sorte de reconstitution docufiction, mais qu'est-ce qu'on s'ennuie...
Lorelei est une histoire de sous-marin allemand expérimental offert par le Führer aux japonais afin qu'ils puissent éviter qu'une troisième bombe atomique tombe sur le Japon, à Tokyo...
Leur arme secrète : le mini-sub Lorelei, équippé d'une humaine génétiquement modifiée, un "sonar humain" qui envoie des images en temps réel des fonds marins et des mouvements en surface permettant des tirs de précision et des décisions stratégiques au millimètre près.
L'idée une fois de plus est louable mais le film se traîne et se vautre dans une sorte de poussée nationaliste nipponisante à laquelle aucun des acteurs ne semble croire, la love story naissante entre le sous-marinier kamikaze et le sonar humain achève de nous faire bailler.
White Noise l'histoire d'un homme qui perd sa femme, et est joint par un individu douteux qui lui dit que sa femme lui laisse des messages depuis une semaine... Via les ondes télé.
Les morts communiquent sur les fréquences vides, des visages se forment dans les parasites de l'écran, sa femme l'averti des morts imminentes de personnes l'entourant, afin qu'il les sauve... Mais il ya des esprits assez antipathiques qui corsent le tout.
Un thriller qui a autant de mal à démarrer qu'une vieille guimbarde à manivelle, et qui tourne court sur la fin, on ne comprend pas trop pourquoi le tueur fait ce qu'il fait, qui étaient ces esprits mystérieux qui tourmentaient ce malheureux Michaël Keaton, presque aussi expressif qu'un bloc de marbre (le niveau en-dessous c'est Steven Seagal) ... Je le comprends un peu, regarder des écrans parasités des heures durant à s'en éclater les yeux et donner la réplique à ces écrans vides, c'est du défi... Mais à tout prendre, les acteurs de Star Wars (qui n'étaient pas mieux lottis à parader devant des écrans verts, se battant avec des manches de brosse et donnant la réplique à des techniciens qui seraient remplacés au montage par des images virtuelles aux lèvres synchronisées sur le texte lu par un voice actor dans un studio) s'en sortaient beaucoup mieux.
Fearless Eh bien il en aura mis du temps à incarner
Huo Yuan-Jia notre copain Jet Li, lui qui était abonné à incarner
Wong Fei-Hung (qui n'est pas mal non plus comme figure mythique des arts martiaux chinois).
Il avait déjà tourné des films ou l'honorable Jet Li empreint de sérénité confucianiste et d'un kung-fu à l'épreuve des balles était le meilleur élève du maître Huo, mais là, Jet Li est devenu producteur alors il se fait plaisir.
Et il a bien raison ce garçon là.
Le résultat est très sympathique et inhabituel, Jet Li qui d'habitude est si froid, impassible et calme incarne ici un jeune guerrier talentueux et arrogant qui passe son temps à faire la noce, mais que la vie brisera, que sa folie arrogante perdra, et qui au fond du gouffre reviendra en force, son esprit imprégné de sagesse confucianiste.
Comme toujours le film finira sur une touche tragique ou se mâlent honneur et loyauté, esprit indéfectible qui parvient à inspirer le respect même chez son adversaire japonais.
Quand on connaît Jet Li, c'est toujours la même chanson, le chinois bon et loyal qui triomphe des arrivistes japonais sanguinaires et des occidentaux grossiers.
Ceci étant, il est vrai que le peuple chinois est en mesure de vouer une certaine rancoeur aux japonais, après tout ils étaient armés des mêmes vélléités génocidaires que les nazis, mais en relation à ce qui était aussi asiatique qu'eux, chinois et coréens...
Ceci dit, si on aime le Jet Li, on en a pour son argent, c'est du bon gros kung-fu sautillant digne des meilleurs jeux vidéos de baston.
Mais ne prenez pas ce film pour une biographie, il paraît que c'est truffé d'erreurs concernant la vie de l'homme et les descendants de celui-ci ont demandé des excuses publiques à Jet Li pour ce film.
Effectivement, il semblerait que Jet Li, trop porté sur le drame, ait choisi de tuer dans le film tous les enfants du maître Huo... Ce qui signifie qu'il est mort sans descendants... Dans la réalité il a 7 petits enfants et 11 arrières petits enfants, dont le principal plaignant.