les textes religieux, meme s'ils ont été mal interpretés (par les hommes), prônent la paix, l'amour et l'harmonie entre les hommes
Autant d'utopies irréalisables.
Sauf si on lobotomise toute l'espèce humaine.
La science peut ne pas avoir que des conséquences positives, mais au moins elle a le mérite de ne pas faire stagner les choses comme le font les religions.
Prôner la paix est idiot.
Il n'y a jamais eu de paix.
Des rixes claniques ancestrales aux champs de batailles d'aujourd'hui, paix n'a jamais été qu'un mot vague désignant la période ou les guerriers se ramassaient sur eux-mêmes dans l'attente de la prochaine bataille.
L'homme est une machine à tuer.
On a retrouvé des crânes de l'époque des cavernes avec des marques faites par des objets contondants. (et je ne parle pas de ces apparentes premières tentatives de chirurgie prodiguées au stylet de pierre taillée)
Déjà alors, l'homme défoncais le crâne de son prochain.
La violence et la destruction sont pour ainsi dire écrites dans nos gênes, je suis encore étonné qu'on ait pas annoncé qu'on avait retracé le gêne responsable des comportements agressifs chez l'humain.
Nous ne connaîtrons la paix que dans l'éradication.
Jusque là nous continuerons à nous entretuer comme nous l'avons toujours fait.
Car c'est ce que nous faisons de mieux.
A ce niveau, il n'y a jamais eu aucune évolution.
Je ne prétends pas que la science puisse apporter la paix à l'humanité, je ne pense pas qu'elle ait cette vocation, mais ce ne sont pas les rites éculés et poussiéreux des âges sombres du passé qui nous y mèneront, ils ne peuvent nous apporter que ce dont ils sont constitués: des marasmes, des fantasmagories, des divagations, des délires, des mirages, des élucubrations.
Cette voie ne mène à rien.
Mais ceci dit, l'homme ne veut pas forcément aller quelque part, il veut juste que sa courte et insipide existence se passe sans remous et s'évanouisse comme une volute de fumée balayée par un courant d'air, et si la tranquillité d'esprit ne lui coûte jamais que son esprit critique et sa volonté de remise en question.
Michaël Moorcock, à l'âge de 38 ans, dans sa nouvelle "the Weird of the White Wolf" (Elric le Nécromancien) faisais dire à son personnage cette tirade:
"Nos existences sont-elles gouvernées par la Loi ou par le Chaos? Les hommes ont besoin d'un Dieu, c'est du moins ce que les philosophes nous disent. L'ont-ils fabriqué, ou est-ce lui qui les a fabriqués? Nous savons que les Dieux Anciens, comme nous les appellons, vivaient jadis, et sont morts. Mais étaient-ils des êtres réellement supérieurs, ou simplement des hommes doués d'une plus grande sagesse? En tout état de cause ce n'étaient sans doute pas des êtres absolus, puisqu'ils sont morts."
Shaarilla posa sa main sur le bras d'Elric. "Pourquoi veux-tu le savoir?
- Parfois, Shaarilla, je cherche désespérément le réconfort d'un Dieu. La nuit, mon esprit fouille le désert noir de l'espace à la recherche de quelque chose - de n'importe quoi - qui me protégerait, me réchaufferait, me dirait qu'il y'a un ordre dans cet univers chaotique, et que la course ordonnée des planètes n'ets pas simplement une inconsistante étincelle de raison au sein d'une éternité malfaisante et anarchique."
On sentait sourdre le désespoir dans sa voix calme. "En l'absence d'un Dieu, d'un ordre sensible des choses - d'une destinée ascendante, mon seul espoir est d'accepter cette anarchie sans me rebeller. Ainsi puis-je me réjouir de ce chaos, sachant, sans peur, que nous sommes tous condamnés depuis l'origine - et que notre minuscule et lent passage dans le temps ne signifie rien, que nous sommes damnés et plus qu'abandonnés, puisque jamais il n'y eût quelqu'un qui puisse nous abandonner. Je puis l'accepter; parfois, ce m'est un réconfort et parfois cela m'épouvante et alors je me considère avec horreur, me demandant pourquoi je crois en cette anarchie alors qu'il existe tant de preuves du contraire. J'ai pesé ces preuves, Shaarilla, et je pense que l'anarchie l'emporte, en dépit des lois qui semblent gouverner nos actions, notre magie et notre logique. Je ne vois que chaos dans le monde. Si le Livre que nous cherchons nous prouve le contraire, je le croirais avec joie. En attendant, je ne me fie qu'à moi-même et à mon épée."
Ici, Moorcock prête son personnage les idées et troubles qui agitent de soubresauts la conscience des humains, mais plutôt que de pompeusement coucher toutes ces idées dans de copieux traités de philosophie, il choisit la forme d'une fiction et d'un antihéros charismatique pour les déployer.
Michaël Moorcock, de son propre aveu, nous dis qu'aujourd'hui, vieillissant, il ne se sent plus très proche de son personnage d'Elric et le regrette même un peu, préférant de loin sa nouvelle incarnation Jerry Cornelius.
Mais ce qui importe c'est le message que cet homme parvenu à un stade sa vie a transmis: Nous ne croyons si bien que parce que nous sommes épris de toute croyance pour peu qu'elle nous soulage du poids accablant de la conscience de notre mortalité.
Nous ne voulons pas nous fatiguer à réfléchir à ce qui est, à défricher les étendues ténébreuses qui nous entourent et à cartographier notre inconnu pour en faire des lieux communs.
Nous nous contentons comme dans les temps anciens des dires de charlatans qui se targuent d'avoir visité ces contrées lointaines et de n'y avoir trouvé qu'hostilités, "là il y a des dragons!", et de ce fait espérer décourager les aventureux pour leur soumettre une vérité standardisée qui leur évite les maux de tête alors qu'ils viennent grossir le troupeau de moutons inconscients de ces sordides manipulateurs.
Il ne sert à rien de croire en de fumeuses spéculations pseudo-ésotériques.
C'est là le lot des faibles esprits qui supplient pour qu'on leur dise quoi faire du maigre temps qui leur est imparti sur cette terre.
Il faut savoir faire preuve d'une force mentale, de voir ce que sont toutes ces pieuses idôlatries: des vestiges de temps à jamais révolus, les dernières ruines d'une illusion qui a vécu et auxquelles on s'accroche désespérément par peur d'avoir à se questionner sur notre devenir.
Il n'y a rien à craindre de ce que nous ne savons pas, il ne tiens qu'à nous de le découvrir, nous en avons les moyens, et lorsque les moyens n'existent pas, nous avons les moyens de les faire exister!
Mais tant que nous accepterons de rester enlisés dans de vieux concepts surannés et d'autres idées pathétiques et hypocrites, notre marche n'en sera que d'autant retardée.
Les religions devraient purement être abolies et combattues.
Après tout, ne font-elles pas autant de morts que le sida ou encore le cancer?
Souvenez-vous de toutes ces croisades et guerres saintes.
Allumez votre téléviseur pour assister en live à celles qui encore aujourd'hui se livrent!
La religion fait le bonheur du peuple, et permets d'évoluer tellement mieux!
Pour s'en convaincre, quoi de mieux que de prêter l'oreille aux dires des principaux leaders du monde religieux? Je suis sûr que vous trouverez terriblement novateurs les propos de "mon ami Ben" (Benoît XVI, ou le rêve nazi d'occuper le "saint siège" réalisé avec 60 années de retard, comme quoi ça valait la peine d'attendre...)
Les religions sont des épidémies, et il serait grand temps que l'on accepte enfin, que l'on trouve en nous la force, de s'innoculer une dose massive d'antivirus... Avant qu'il ne soit trop tard.